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Payer le prix le plus fort et le plus amer qu’il soit pour sa patrie...


C’est le cœur lourd que je reprends ma pauvre petite plume pour exprimer ma pensée, principalement sur la situation de mon pays le Gabon, et celle de notre Afrique en général.

Pour tout vous dire, j’ai fini par comprendre combien assez, avais-je dit…avec ma verve sans doute peu conventionnelle, et absolument insoutenable pour bon nombre, mais surtout et véritablement avec ma pensée dérangeante et inconcevable, et pourtant fondamentalement crieuse d’éthique et d’équité…


Ce 7 janvier au matin comme bon nombre d’entre vous, j’apprends tout ébahi et aussi inquiet, par la voix des médias qu’un « Coup d’État » serait en cours au Gabon.

Après avoir regardé plus d’une fois ce petit film montrant trois jeunes militaires dans les locaux de la radio nationale gabonaise, l’un des trois est officier, il se tient assis, il se présente, et la voix pressée, lit un communiqué d’à peux prêt cinq minutes, puis précipitamment, ces derniers semblent quitter les lieux à la fin du communiqué.

Sans revenir sur tous les mots employés par ce jeune officier lors de son allocution, on peut retenir tout de suite qu’il ne s’agit pas là d’un coup d’État, ni même d’une tentative de coup d’État comme il a été annoncé dans tous les médias, mais plutôt d’un appel de ces jeunes, sans doute désespéré et un brin naïf, au soulèvement du peuple gabonais dans son ensemble, de ses forces armées et de polices face à son régime dictatorial, et à la mise en place d’un conseil de la restauration après consultations de toutes les forces vives de la nation.

Sauf que quelques heures plus tard, plus rien… Tout est fini… Les « mutins » auraient été neutralisés…

Le pays va mal, il va très mal, mais en Afrique quel pays ne va pas mal ?


S'il est avéré que leur opération était sincère, alors Kelly Ondo Obiang, Abel Ango, Idima Manombo et Dimitri Nze Ekome subissent le pire en ce moment, et Etienne Nze et tous leurs frères d’armes qui ont perdus la vie, après avoir courageusement et bravement (sans effusion de sang), appelés toutes les filles et les fils du Gabon à la dignité, au courage et à enfin prendre le destin de leur nation en mains, n’ont pas leurs communs. Ces jeunes héros ont sans doute payé le prix le plus fort et le plus amer qu’il soit pour sa patrie.


Il est bon d’avoir des grands rêves pour soi, mais il est noble d’avoir des rêves pour l’ensemble de sa communauté…


Ô Aniambiè ! Ô Tare Zam ! Ô Niambi ! Mouanga Benda !!!

Ô Ancêtres de nos villages !

Ah Grégory Ngbwa Mintsa m’entends-tu ?


Vos vivants n’ont pas répondu, le peuple est resté chez lui cloîtré, je suis désemparé…le sang a encore coulé…

Malgré ce cri du cœur lancé par cette petite et exceptionnelle poignée de belles et braves âmes que la vie nous a envoyé…les enfants du Gabon sont restés sourds et muets devant cette belle jeunesse vivement éclairée…et cela même en admettant que ce soit un coup monté par le pouvoir en place.

Ils ne sont pas encore prêts, ils ne veulent toujours pas regarder la lumière de la flamme sacrée…


Jamais Gabon n’avait accouché pareils guerriers, patriotes, jeunes, courageux, braves, généreux, exemplaires et dignes… Kelly, Abel, Dimitri, Idima, Etienne et les autres sont maintenant et à jamais inscrits dans l’histoire de notre Gabon, lieu où toute la vie a commencée, mais aussi dans celle de toute notre humanité.

Pire, même les vieux crocos qui prétendent vouloir nous libérer, sont restés bouche bée, y compris Monsieur « je ne vous retiens plus le peuple gabonais ». Cette vieille cloche n’as pas bronchée…elle n’a pas saisi cette occasion pour encourager Kelly, Etienne, Abel et les autres, et appeler le peuple et l’armée à faire autant, et répondre ainsi massivement à cette appel en descendant dans la rue…


Mon pauvre Gabon, si triste Gabon… Kelly, Abel, Dimitri et Idima vous avez vu non !!! Vous avez compris maintenant non…que notre peuple, ses dirigeants, ses élites, son armée et sa police ne sont pas encore prêts comme vous à mourir pour notre Gabon…


Que Mouangabenda Tout Puissant, les Divinités de notre Gabon, et nos ancêtres les plus dignes et les plus valeureux accueillenten leur sein Etienne et les autres qui ont perdu la vie, et vous assistent ainsi que vos familles, de jour comme de nuit dans cette difficile et terrible épreuve que vous traversez…


« Nkala i nina…i pa pendja pendj’ho n’a pengua

m'anengho gui guala »

« Le village est un esprit…il ne se garde pas avec des savoirs

appris en son dehors »


« O man, hi nina kè...Ndho, oman kè hé lenda niambiè...»

« L’Homme aussi, est esprit…Mais, l’Homme aussi est futilités…»

La patrie ne fait pas les Hommes, ce sont les Hommes qui font la patrie, ce sont les Hommes qui choisissent et définissent ses contours. Et dans les contours de cette dernière, il y a ses fleuves et ses rivières, ses montagnes et ses monts, il y a ses forêts, ses divinités et toute la vie qui y grouille…

Il y a incontestablement la rencontre entre les Hommes avec tous ceux là…

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