Un arbre est un Dieu...et le bois est au feu…

"Mi diéno’kouwa nkèyi…i mpaza si fé sa koti mien… Baka ni’ogoni…nounga ni’odio…

Ambè..Aléwana…Ntché kè… é bélé dionga…"

"Le froid a pris mon corps…et la chair de poule aussi… Allumez le feu…allumez la torche…Et… n’oublie pas…la terre aussi veut boire…"

"Haa…Nkèyi ya kendi…i mpaza si fé kè…

Ndo…rigani’ogoni…rigani’odio… Haaa !...HA golo manwi wéééé…Orinwiwan wi wééééé…"

"Aah… Le froid est parti…et la chair de poule aussi… Mais…laissez le feu…laissez la torche…

Ô mes pieds...Ô mon Cœur..."

Ils ne sont plus miens, mes pieds…ni même mes mains… Voilà moment où mon cœur ne bat plus pour moi…je ne suis plus rien…

Et ces instants… même moi et tout ce que je suis…mais je ne suis plus à moi…

Et la flamme est toujours au feu…mais le feu brûle pour les Dieux…et ne chante ses flammes qu’aux vieux…

Je n’ai plus froid…je n’ai plus chaud…

Oh! Les ancêtres sont si nombreux…

Mais que veulent-ils…que me veulent-ils ?

Là-bas… des mains…ici des liens…et partout la forêt… Et des ventres et des gros seins…

Et ils parlent…s’exclament…même ils déballent… mais tout est silencieux…

Oh dites-donc, vous les aïeuls ! Les joies…sont-elles à féliciter…et les brûlures à célébrer… ?

Et elle monte…là-bas et ici…Ooh ! La voilà !

Montent mes prières…et toutes mes colères… Mon nez soucieux…mon nez joyeux…

Et elle monte encore…Aah ! Fumée de mon feu…fumée des cieux…

Et le bois crépite…et le bois pétarde…entends-le…comme il bavarde…

Beaucoup d’aïeuls…et tellement de lieux…

Mais je n’ai qu’une prière…à la vie, le mieux… Un arbre est un Dieu…et n’oublie pas…et le bois est au feu…