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Mais enfin Où allons Nous ?

Le temps a fait son œuvre sur nous…D’abord 42 ans, puis bientôt 7 ans de plus… Oui le temps a vraiment fait son œuvre sur le peuple gabonais. Un demi-siècle c’est bien trop long pour façonner un être humain, un demi-siècle c’est bien trop long pour abrutir et asservir un être humain et asservir plusieurs générations… Les spécialistes en la matière vous diront qu’il suffit d’une semaine pour faire d’un être humain à sa merci ce qu’on en veut.

Nous, nous avons eu droit jusqu’à maintenant à 49 ans de soumission. Des cerveaux lessivés pendant 49 ans… Moulés, formatés, corrompus et abrutis pendant 49 ans…Nous sommes vraiment peux à comprendre jusqu’où nous en sommes réellement. Nous sommes vraiment peux à savoir ce que nos frères et nos sœurs, nos filles et nos fils, nos pères et nos mères sont devenus. Nous sommes vraiment peux à savoir qu’ils nous restent encore et heureusement l’histoire pour nous rappeler, il nous reste l’histoire pour nous prévenir et pour nous guider.

Au Gabon, Il y a tellement de paramètres qui expliquent si bien cette cristallisation des consciences et qui plus est, sous tellement de formes. Il y a tellement de paradoxes en nous et cela ne nous sert absolument pas ! Nous pouvons en masse marcher aux côtés de nos bourreaux, nous pouvons en masse, accompagner la dépouille d’un homme devenu opposant, un homme qui fut parmi ces mêmes bourreaux. 49 ans ont accouchées d’un peuple aux antipodes de l’histoire, aux antipodes du siècle dans lequel nous vivons. Après un demi-siècle d’asservissement, je peux voir meurtri dans mon peuple, tellement de moutons ignorants, tellement de passifs savants, autant de corrompus asservis et d’utopiques embrigadés.

En de-là de chacune de ces formes, je peux voir la peur, la peur qui paralyse, celle-là qui tétanise... La peur de ne plus avoir peur, la peur de dire, d’exprimer, la peur d’agir, la peur de mourir et la peur de perdre sa position...Très peux d’entre-nous en sont épargnés. Après humble et maintes réflexions, j’ai même finis par croire qu’il ne nous restai plus que les Dieux pour nous sortir de cette torpeur, la divine étincelle qui ferai jaillir cet élan de révolution, l’événement qui changerai à tout jamais notre destiné, cet homme ou cette femme de vérité qui s’élèverai au dessus de tous nos espoirs, au dessus de toutes nos peurs, cet homme nouveau ou cette femme nouvelle qui nous ferai connaitre notre heure.

Puis je me suis résigné à ne regarder que la réalité de ma condition, la condition de beaucoup d’entre nous, la condition de la majorité du peuple gabonais. Et je sais du fond de mon ventre, que notre salut et le salut de notre pays est notre responsabilité ! C’est NOUS ! Rien que NOUS et surement pas ceux là qui ont construit les fondations de notre prison, c’est NOUS et surement pas ceux là qui continue de soutenir et entretenir les murs de notre prison qui gagnerons notre salut et celui de notre nation !

Car ces hommes et ces femmes ont fais leur temps ! Ces hommes et ces femmes ont fais nos souffrances ! Ces hommes et ces femmes ont trahis les enfants du Gabon ! Ces hommes et ces femmes on blessé le Gabon, ils ont sacrifié notre pays !

Ils ont déshonorés la patrie ! Ces hommes et ces femmes ne peuvent donc pas être dignes de nous représenter ! Mais enfin ! Où allons-NOUS ?.............


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